L’eutrophisation désigne le processus que subit un milieu aquatique en s’enrichissant graduellement d’éléments nutritifs dont le phosphore, le nitrate et l’azote. L’eutrophisation est naturelle et évolue sur des dizaines de milliers d’années mais, peut être accélérée par les activités humaines, quand celles-ci déversent une grande quantité de ces nutriments dans l’environnement. Le processus se fait en plusieurs étapes avant que le lac ne se transforme en marais, en tourbière ou en prairie. Les facteurs de l’eutrophisation sont : la prolifération de végétaux, l’accumulation de matière organique, la dégradation de l’eau due à l’accumulation de sédiments.

Les étapes d’eutrophisation

L’eutrophisation commence par la prolifération de plantes aquatiques, d’algues, de phytoplancton, de bactéries photosynthétiques. Le volume de ces végétaux étant trop importante, les herbivores aquatiques ne parviennent pas à tous les consommer. On voit alors apparaître une pellicule verdâtre sur la surface de l’eau, bloquant la lumière. Les végétaux qui se trouvent au fond ne sont plus en mesure d’effectuer la photosynthèse donc meurent et sont décomposés par des microorganismes et des bactéries. Ces derniers se multiplient et consomment alors plus d’oxygène pour décomposer le surplus de matière organique. L’oxygène baisse considérablement, les animaux aquatiques en meurent et forment une épaisse couche au fond du lac. Les sédiments provoquent la dégradation de l’eau ; le lac devient alors un marais ou une prairie sinon une tourbière.

Les conséquences des activités humaines

Le processus d’eutrophisation s’accélère quand il y a un apport excessif de nutriments. Diverses activités humaines représentent les causes de ce phénomène : la présence d’une source d’eaux usées comportant une grande quantité de nutriments ; la déforestation ; la perturbation dans l’oxygénation. Cette dernière peut se manifester par diverses façons : la température trop élevée de l’eau qui peut être créée par une luminosité trop agressive ; le ralentissement des courants … Tout cela entraîne le renouvellement lent de l’oxygène.